Les plantes invasives sur le bassin de la Seiche :
Parmi la soixantaine d’espèces invasives présente sur le bassin de la Loire et de la Bretagne, 6 d’entre elles ont été inventoriées par le Syndicat.
LA RENOUE DU JAPON
Reconnaissance : Espèce terrestre herbacée vivace originaire du Japon. Tiges creuses, tachetées de rouge, généralement de 1 à 4m de haut. Les feuilles alternes sont entières, en forme de triangle ou de cœur et de 10 à 40 cm de long selon l’espèce. Petites fleurs blanchâtres, verdâtres ou rougeâtres, réunies en grappes.
Habitat : Envahissant tous les espaces ; terrain en friche, bord de route, fossé, prairie et les berges de cours d’eau.
Mode de propagation : Racines très développées et puissantes, multiplication végétative par fragmentation de tiges et de rhizomes (mode dominant). Possibilité de reproduction sexuée selon l’espèce (graines).
L’ELODEE DU CANADA
Reconnaissance : Plante aquatique toujours immergée, originaire d’Amérique du Nord. Les tiges (0.2 à 1m), fragiles, se fragmentent aisément et portent de nombreuses ramifications. Les feuilles sont planes et de forme ovale, généralement verticillées par 3. Petites fleurs rosées, transparentes dépassants de la surface de l’eau. Système racinaire très fin à enracinement superficiel.
Habitat : Envahit les plans d’eau et les cours d’eau lents provoquant un envasement du milieu.
Mode de propagation : Bouturage uniquement. La reproduction végétative par fragments de tiges facilite sa propagation.
LA MYRIOPHILLE DU BRESIL
Reconnaissance : Plante fixée, amphibie, originaire d’Amérique tropicale et subtropicale. Tige semi-rigide pouvant atteindre 3 à 4m de long et 5 mm de diamètre. L’extrémité des tiges est fréquemment émergée. Les feuilles sont vertes claires, verticillées par 4 ou 6, rigides et pennées. Système racinaire ancré dans le substrat.
Habitat : Colonise les milieux stagnants ou à faible courant, bien exposés. Provoque une asphyxie et un envasement accéléré du milieu.
Mode de propagation : Bouturage uniquement. La reproduction végétative par fragment de tiges facilite sa propagation.
L’HYDROCOTYLE FAUSSE RENONCULE
Reconnaissance : Plante amphibie vivace originaire d’Amérique du Nord. Tige flottante se fragmentant aisément. Système racinaire robuste. Les racines poussent au niveau des nœuds et forment un chevelu dense. Feuille flottante et émergente et 2 à 8 cm de diamètre. Limbe profondément échancré jusqu’à l’insertion du pétiole.
Habitat : Colonise les milieux stagnants ou à faible courant, fossés, mares, bords de lacs, etc. Espèce commercialisée pour l’ornementation des bassins.
Mode de propagation : Reproduction sexuée et multiplication végétative par fragmentation de stolon (tige). Plante à croissance très rapide, jusqu’à 20 cm par jour.
L’AZOLLA FAUSSE FOUGERE
Reconnaissance : Une des rares fougères aquatiques flottantes, originaire d’Amérique tropicale et tempérée. Frondes alternes et fortement imbriquées les unes sur les autres, rougissant souvent en fin de saison. Tiges courtes et ramifiées.
Habitat : Colonise les milieux stagnants ou à faible courant et eutrophe (riche en phosphore).
Mode de propagation : Multiplication végétative très active (double son poids en 3/5 jours). La prolifération dure généralement quelques semaines.
LA JUSSIE
Reconnaissance : Plante vivace, fixée, amphibie, originaire d’Amérique du Sud. Tige rigide mais cassante, généralement rougeâtre. Fleurs jaune vif. Feuilles alterne.
Habitat : Eaux stagnantes ou faiblement courantes, zones humides, berges, prairies humides.
Mode de propagation : Développement en milieu aquatique ou terrestre. Dissémination par fragmentation.
Seule les Jussies font l’objet d’une interdiction de commercialisation, d’utilisation et d’introduction dans le milieu naturel par l’arrêté interministériel du 2 mai 2007.
D’autres espèces invasives sont susceptibles de se trouver sur le bassin de la Seiche.
Un guide est mis à disposition pour tout public :
http://www.centrederessources-loire...
Vous pensez avoir identifié une plante invasive sur un plan d’eau ou un cours d’eau.
Contactez le Syndicat de la Seiche !
Le prélèvement d’espèces protégées est strictement interdit. Des confusions avec des espèces indigènes sont possibles. Dans tous les cas, ne pas prélever et contacter le technicien de rivière du syndicat pour permettre une reconnaissance et l’établissement d’un plan de gestion adéquat.