Le terme « zone humide » regroupe un grand nombre d’espaces différents : prairies, landes, bois humides, mares, tourbières, vasières, végétation des bords d’étangs et des cours d’eau, sont autant d’appellations correspondantes à des types de végétation de milieux humides.
Le Code de l’environnement (article L. 211-1) définit les zones humides comme "des terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire. La végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année".
La préservation et la gestion durable des zones humides sont d’intérêt général. Tous les travaux sur zone humide sont soumis à la réglementation quelle qu’en soit la surface ! (en savoir plus).
Les zones humides rendent bien des services à la société en jouant un rôle dans le maintien de la biodiversité, dans la régulation du régime des eaux et dans l’épuration des eaux. Plus de la moitié des zones humides ont été détruites en France entre 1960 et 1990.
Fonctions et valeurs | Effets de leur dégradation |
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Stockage d’eau et limitation de l’impact des crues (rôle d’éponge et de réservoir d’eau) |
Inondations plus fréquentes et plus importantes. Diminution de l’accès aux ressources en eau |
Régulation du débit des cours d’eau et recharge des nappes phréatiques (soutien à l’étiage des cours d’eau) | Période de sécheresse plus fréquentes et plus sévères |
Stockage, élimination, transformation des nutriments (azote et phosphore) et matière en suspension, épuration des eaux polluées | Dégradation de la qualité de l’eau, augmentation des taux de pollution |
Zones d’habitat diversifié, d’alimentation et de reproduction de nombreuses espèces ; présence d’une faune et flore spécifique |
Perte de biodiversité |
Zones d’activités humaines | Perte de zones de détente, d’activités ludiques et pédagogiques |
Valeur paysagère, patrimoniale, esthétiques | Banalisation de l’environnement et des paysages |
Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la Vilaine impose en 2003 la réalisation d’inventaire des zones humides à l’échelle communale. Cet inventaire non exhaustif doit être intégré dans les documents d’urbanisme avec une réglementation spécifique indiquant "pas de construction, d’affouillement, de remblaiement et de drainage".
La plupart des inventaires communaux du bassin versant de la Seiche ont été réalisé après 2003.
Les zones humides inventoriées du bassin versant de la Seiche ne représentent aujourd’hui que 2.1% du territoire.
Les raisons de ce faible taux sont probablement multiples :
Un certains nombre de dispositifs réglementaires sont également disponible pour protéger ces milieux. Ces dispositifs sont plus ou moins contraignant vis à vis de leur protection (ZNIEFF "Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique", Protection Biotope, MNIE "Milieu Naturel d’Intérêt Ecologique", Zones Natura 2000, etc).
De part leur grande diversité dans leur fonctionnement hydraulique, leur écosystème et leur usage, le mode de gestion des zones humides peut être varié.
Le SAGE Vilaine, en cours de révision, préconisera en 201 des modes de gestions et de valorisation des zones humides (gestion contractualisée pour les zones humides agricoles, revalorisation des zones humides en milieu urbain, etc.).
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